En septembre 2022, s’est tenue la deuxième édition des Cas d’OR du Digital Responsable organisée par Pascal Gayat, un événement remettant chaque année à 20 organisations engagées dans les usages digitaux et la maitrise de leur impact écologique.
L’INR était partenaire de l’événement. Vincent Courboulay, Directeur Scientifique et Lucile Vannier, Directrice Adjointe à la Stratégie de l’INR, étaient membres du jury.
L’INR est allé à la rencontre de Hélène Chartier, Directrice Générale, de Syndicat des Regies Internet – SRI qui a remporté le prix « Grand Prix » du challenge, remis par Lucile Vannier, pour la conception du référentiel de calcul de l’empreinte carbone de la diffusion des campagnes digitales.
Qu’est ce qui vous a motivés à participer au Cas d’Or du Digital Responsable ?
Nous avions envie de partager plus largement le travail collectif et collaboratif que nous menons depuis maintenant près de 2 ans au SRI.
Nous travaux doivent avant tout être utiles à nos adhérents mais dans le cas de la mesure carbone, nous avions aussi l’ambition de mettre en place un référent marché, qui parle à tous, peu importe l’outil ou le prestataire utilisé ou sa place dans la chaine de valeur (régie, agence, annonceurs, tech). C’est pourquoi nous avons « ouvert le capot » et sollicité les contributions des experts du marché pour que notre solution soit la plus robuste et la plus consolidée.
Présenter ces travaux aux Cas d’or est l’occasion non seulement d’en faire la promotion plus largement, mais aussi de nous inscrire aux côtés d’entreprises et de collectifs engagés dans la transition écologique.
Enfin, c’est aussi une manière de valider notre initiative et de la légitimer. C’est encourageant pour la suite : ce prix vient nous donner l’élan nécessaire pour continuer car le sujet est technique et complexe, et nos travaux doivent s’inscrire dans le long terme. Il ne faut pas se décourager !
Sur quel projet avez-vous travaillé ? Quels étaient ses objectifs ?
Après la Convention Citoyenne de l’été 2020, nous étions conscients que notre secteur, la publicité, était très attendu sur sa capacité à s’engager concrètement. C’est ainsi que notre
collectif SRI, qui regroupe majoritairement des régies publicitaires digitales, s’est acculturé aux sujets liés à la transition écologique pour rapidement exprimer la nécessité de parler un langage commun, celui de la mesure. Si tout le monde, mesure la même chose différemment comment s’y retrouver ?
Ainsi, en nous recentrant sur la diffusion des campagnes digitales, point de convergence entre nos membres, nous avons élaboré, avec l’aide de l’agence Sidièse et du cabinet BL évolution, un guide méthodologique « pas à pas » de mesure d’impact carbone de ce service, un cadre sectoriel fiable et transparent qui propose des méthodes de calcul, un périmètre. Lancé en octobre 2021 sous le nom de « référentiel de calcul de l’empreinte carbone de la diffusion des campagnes digitales », ce guide est accompagné d’une base de données associée agrégeant données publiques, moyennes marché et hypothèses de modélisation. Réservée dans un premier temps à nos adhérents, c’est cette BDD que nous avons partageons actuellement avec Alliance Digitale et les experts du secteur, dans une démarche de co-construction, afin de s’accorder sur des données, mais aussi de transparence, pour permettre une adoption la plus large possible.
Cette méthode d’élaboration, transparente et collective, garantit la robustesse de notre démarche. Elle rend lisible la mesure et évite ainsi les différentiels de calcul liés aux principes méthodologiques, si souvent préjudiciables à nos métiers et aux médias en particulier. Enfin, le SRI est contribue activement aux engagements de la filière et a déposé ses propres engagements volontaires dans « contrat climat« , comme recommandé dans la Loi Climat et Résilience.
Quel bilan tirez-vous de la publication de ce référentiel ?
1 an après, le bilan est très positif même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous sommes fiers d’avoir pu accompagner nos adhérents dans la compréhension de ce sujet et que le marché ait accueilli favorablement ces travaux sur la mesure. Cela nous conforte dans l’idée ce travail d’harmonisation est indispensable à mener, c’est aussi ce qu’attendent de nous les autorités compétentes.
Concrètement, en mars 2022, moins de la moitié de nos adhérents avaient lancé un projet de calculette. Aujourd’hui, ils sont bien plus nombreux et le marché entier s’organise. Les travaux communs que nous avons lancé en juin avec Alliance Digitale et les experts du marché s’inscrivent dans notre volonté d’œuvrer pour le collectif, avec pédagogie et transparence.
Qu’avez-vous apprécié et retenu de cet événement ?
D’abord, c’est vraiment gratifiant d’avoir un prix ! Nous sommes une organisation professionnelle, pas une entreprise et se porter candidat n’est pas tellement notre registre habituellement…
Ensuite, nous étions très heureux de pouvoir recevoir ces prix avec nos partenaires Sidièse et BL, très investis à nos côtés. Cela a beaucoup de sens pour nous de recevoir ensemble ce prix qui valorise le travail collectif !
Enfin, notre secteur est souvent méjugé aussi, nous avions là une opportunité en or de montrer qu’on est capable d’œuvrer ensemble pour une publicité digitale plus responsable et plus en phase avec les attentes de notre société et nos convictions de citoyens.