Apidays Paris 2022 : Retour d’expérience de l’INSEE

De mars à mai 2022, s’est tenu le Sustainable Digital Challenge organisé dans le cadre du Sustainable IT Track des Apidays Paris, un événement pour apprendre les principes clés et les bonnes pratiques en matière de conception, d’architecture et de code durables.

Durant 3 mois, les équipes informatiques de Leboncoin, Blablacar, L’Oréal, RadioFrance, Leroy Merlin, ekWateur, Sofinco, Allianz, Generali, BpiFrance, INSEE, Sacem ont travaillé avec des mentors et des experts du product design, development, data management et architecture pour connaître les principes et bonnes pratiques du numérique responsable afin de rendre leur service informatique plus durable.

L’INR est allé à la rencontre de l’équipe Insee qui a remporté le prix « Sobriété » du Challenge. Ses membres étaient Alice Lambois, Ophélie Rogel, Fabrice Bibonne, Romain Tailhurat, Helouri Morvan et Loïc Midy.

  • Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Sustainable Digital Challenge ?

Le challenge a démarré dans un contexte fonction publique particulier : le ministère impulse une démarche green it et toutes les directions doivent proposer des plans d’actions sur le green it.

Le challenge était donc une opportunité pour découvrir les principes d’éco-conception, et mettre en oeuvre quelques bonnes pratiques, avec des organisateurs compétents.

Nous avons composé une équipe multi-profils : développeur, expert technique, responsable d’exploitation, responsable métier, expert innovation, avec pour objectif d’apprendre pour essaimer ensuite.

  • Sur quel projet avez-vous travaillé ? Comment cela s’est-il déroulé ?

Notre projet est un référentiel de métadonnées statistiques (RMéS), déjà partiellement développé. Le périmètre a été restreint à une API, une IHM et un batch. Nous avons fait cette sélection pour avoir des modules relativement standards à l’Insee pour mieux comprendre les différents enjeux.

Le premier atelier nous a permis de dégager la valeur du projet : « favoriser la compréhension et l’utilisation des données par tous les publics ». L’unité fonctionnelle a été définie comme « Récupérer les métadonnées officielles et à jour ». Notre objectif est de « diffuser des métadonnées officielles Insee à jour (comme le code COG des communes) ».

A partir de ces éléments, nous avons décrits des Use cases et identifié les éléments qui pouvaient être coûteux en termes de développement durable.

  • Par qui avez-vous été accompagnés ?

Notre mentor pour le challenge était Mickael Fine de The Fork. Il nous a apporté une aide précieuse pour nous poser les bonnes questions et identifier les éléments à faire évoluer. Benoit Petit, de l’équipe « Scaphandre » a répondu à nos questions rapidement et efficacement et nous a apporté des solutions lorsque nous avions des difficultés à installer son outil. Enfin, nous avons aussi échangé avec l’équipe de Générali qui nous a challengé.

  • Avez-vous pu quantifier les bénéfices de cette opération en termes de critères environnementaux ?

Plusieurs travaux ont été menés. Des travaux de développement front ont été quantifiés par eco-index (de D-F, à C-D). Des développements de cache applicatif ont été chiffrés uniquement en terme de gain de performances. Les gains environnementaux n’ont pas été mesurés directement. Enfin, des travaux restent à mener et sont uniquement à la phase de réflexion pour le moment. Ceux-là n’ont évidemment pas pu être quantifiés. Nous avons installé Scaphandre dans le but de mieux mesurer par la suite nos impacts.

  • Qu’avez-vous apprécié et retenu de ce challenge ?

Le challenge est très convivial, avec des intervenants et des mentors intéressants. Les ateliers ont été pour nous l’occasion de prendre conscience de l’impact environnemental de nos applications, mais surtout des actions que nous pouvons mener à notre niveau pour réduire notre empreinte.

  • Auriez-vous un message à faire passer pour motiver de nouvelles entreprises à se lancer ?

Le numérique responsable n’est pas une contrainte supplémentaire, mais plutôt une façon de regarder les besoins sous un autre angle. Éviter le superflu et se poser la question du sens de nos développements est stimulant.