L’Irlande un pays sous tension.
Selon la dernière étude co financée par l’INR en 2020, les data centers représentent environ 15% de l’énergie consommée par le numérique dans le monde et 22% des émissions de gaz à effet de serre (ETUDE).
Dans certains pays la situation devient capitale, l’exemple de l’Irlande est représentatif. Les datacenters sont le moteur de sa croissance économique, mais leur essor nécessite de nouvelles infrastructures qui augmenteront les émissions carbone du pays. l’Irlande possède actuellement 54 datacenters sur son territoire et dix autres sont en cours de construction.
Dans un article du Guardian, on peut lire que les centres de données irlandais consommeront 29 % de l’électricité du pays d’ici 2028 selon l’opérateur public de transport d’électricité EirGrid.
Selon un rapport de l’Académie irlandaise d’ingénierie (IAE), l’expansion des datacenters ajoutera au moins 1,5 million de tonnes aux émissions de carbone de l’Irlande d’ici 2030, soit 13 % de plus que les émissions actuelles du secteur de l’électricité.
Au final cet évolution fera de l’Irlande un des pires contrevenants de l’UE en matière d’émissions de GES. Elle risque déjà une amende de plus de 250 millions d’€.
Dans le même temps, Les Pays-Bas on été définitivement condamnés pour inaction climatique.
Un sytème de label Suisse
Pour lutter contre un tel état de fait, Hewlett Packard Enterprise, en collaboration avec l’Office fédéral de l’énergie, Digitalswitzerland ou encore l’EPFL entre autres, veut généraliser des labels pour que les centres de données consomment moins d’électricité.
Pour ce faire, ces acteurs ce sont regroupés pour lancer la Swiss Data Efficiency Assocication (https://sdea.ch/).
Cette initiative va promouvoir un système de labels pour certifier les centres de données les plus écologiques du pays, tant du point de vue du datacenter lui même que de l’utilisation des technologies qu’il héberge.
Concrètement, l’association va lancer des labels qui certifieront les datacenters suisses les plus performants d’un point de vue écologique pour reprendre les mots présentant le label.
«Des sources d’énergie neutres en carbone et des technologies efficaces sur le plan énergétique sont disponibles aujourd’hui. Les méthodologies appropriées, l’engagement du secteur industriel et les applications des politiques devraient favoriser une large adoption du label», commente Benoît Revaz, directeur de l’OFEN (office fédéral de l’énergie).
Quels indicateurs ?
Les labels développés par la SDEA sont destinés tant aux fournisseurs d’espaces de colocation qu’aux entreprises détentrices de leur propres datacenters et donc des équipements IT qui y sont déployés.
Trois niveaux de labels seront attribués (bronze, silver, gold) basés sur :
- l’efficacité énergétique du datacenter (PUE)
- la capacité de recyclage de l’énergie dégagée
- l’efficacité énergétique des technologies hébergés
- le design et des valeurs mesurées sur 12 mois.
- l’excellence des technologies déployées (alimentation électrique, support de stockage, environnements opérant à une température élevée)
- l’optimisation de l’exploitation (utilisation élevée des capacités de calcul, de stockage et de réseau déployées)
Les labels pourront être assortis de la mention «plus» pour la durabilité du centre de données:
- énergies employées (quantité, empreinte carbone) corrigées avec les capacités de recyclage.
Un outil d’aide au pilotage du déploiement de l’edge computing
L‘edge computing, qui consiste à traiter les données à la périphérie du réseau, près de la source des données, est particulièrement concerné par le développement de tels outils méthodologique et de référentiel qualité. En effet, compte tenu du déploiement des services de proximité les infras de ce type vont se multiplier (voire proliférer).
Les instigateurs de ces labels estiment qu’ils arrivent à point nommer pour aider à guider les opérateurs vers des technologies durables sur le plan énergétique.
Suite à donner…
Dans tous les cas, l’INR a déjà contacté la Swiss Datacenter Efficiency Association afin de connaitre plus en détails ces labels pour réfléchir à l’intéret de faire bénéficier l’écosystème francais et belge d’une telle initiative.
Nous vous tiendrons bien sur au courant…