Laurence Vanin
Directrice du Comité Ethique et Déontologie de l’INR
Titulaire de la Chaire Smart City : Philosophie et Ethique (IMREDD) UCA.
HDR et Docteur Ès Lettres en philosophie politique et épistémologie
Tracer les plans d’une ville, c’est en donner une image afin de la modéliser. C’est passer par le geste pour dire les contours de ce à quoi elle va ressembler. Elle se veut ainsi de l’ordre du plan, du projet urbaniste et renvoie aussi à l’architecture. Paradoxalement, la Smart City tend à dépasser cette conception c’est pourquoi des scientifiques, des ingénieurs se sont emparés du projet. Elle n’est donc pas seulement une invention d’une ville exceptionnelle jaillissant dans l’esprit de « créateurs urbains » à la vision futuriste mais bien plutôt une réponse aux exigences environnementales liées au défi climatique et à la surpopulation. La Smart City désigne plutôt un laboratoire à ciel ouvert où constructeurs et chercheurs collaborent à la réalisation de la ville de demain. Elle se doit alors de se conformer à certains critères : une ville intelligente, résistante aux risques, écologique en conciliant l’impératif d’être une cité connectée, innovante, attractive. Comme l’expliquaient les dirigeants d’IBM lorsqu’ils ont avancé le terme de Smart City : « Les villes sont la synthèse des problèmes de l’humanité » ¹.
Avec la pollution, les nuisances sonores et la surpopulation, la ville du futur se doit d’être « smart », intelligente et, donc, bien pensée car elle est également porteuse de solutions et de sens. Un sens qui se doit d’être saisi par tous afin que chacun puisse adhérer au concept et qu’il puisse s’en emparer. Il ne concerne pas seulement des architectes ou les acteurs du bâtiment, il réunit autant des ingénieurs, des entrepreneurs, des financiers etc., que des citoyens. Il devient ainsi l’affaire des politiques et affaire de gouvernance². D’autant que les citoyens doivent s’approprier le projet afin de l’aider à s’incarner. C’est pourquoi les villes doivent être réinventées afin d’être non seulement intelligentes mais aussi durables et modulables à savoir écologiques et non pas seulement persistantes dans le temps.
C’est pourquoi le concept de Smart City prend forme dans un discours qui tend à le décrire, un Logos qui en induit la cohérence, et s’accompagne d’une simplification par le signe ou le symbole pour répondre à la nécessité d’en faire un objet marketing et fédérateur, susceptible d’entrer dans un processus de communication et de compréhension. Le concept de Smart City n’échappe donc pas à une forme de rhétorique.
Une réponse aux exigences écologiques : un argument de santé publique
Incontestablement, la Smart City évoque une proposition, non pas au sens d’énoncé logique mais plutôt pragmatiquement en qualité d’ouverture à de nombreuses possibilités liées à l’offre technologique et à la création de services nouveaux. Ces opportunités coïncident avec l’exigence de résorber les effets des excès de la consommation et les gaspillages énergétiques qui ont notamment des conséquences tragiques sur la santé des individus, des vivants et plus généralement sur l’environnement.
Défini par un ensemble de contraintes qu’il se doit de surmonter, le projet Smart City prend donc forme dans un processus de créativité maîtrisé. Il constitue un groupe d’énoncés posés en prémisses³ pour légitimer quelque chose, en l’occurrence convaincre de l’urgence de remédier concrètement à des problématiques vitales (défi climatique, protection de l’environnement, gestion des ressources indispensables à la vie). La notion de Propositio ou praemissa signifie – depuis la scolastique – une « position pour/en vue de » la conclusion à en tirer. La Smart City ainsi considérée porte bien en son concept ce en vue de quoi elle est théoriquement envisagée. La ville du futur déploie ainsi son schéma logique en une stratégie et se révèle alors intentio, une tension vers ce qu’elle n’est pas. Elle relève donc d’une intentionnalité car elle est pourvoyeuse de sens et objectivante.
Toutefois cette représentation mentale ou Idée de Smart City ne peut se tenir à distance de la réalité. Ce qui pose une dichotomie entre le conceptus qui n’est qu’une représentation intellectuelle et l’objet idéal auquel elle renvoie. En effet, en chacun des jugements individuels se manifeste une prise de position, la marque d’une volonté, d’un engagement singulier et spécifique dans le monde. Comme le précise Schopenhauer : « L’homme ordinaire ne se préoccupe que de passer le temps, l’homme de talent de l’employer. 4 » Dès lors nous pouvons évoquer l’aspect dynamique de la manifestation de la conscience dans le monde pour s’y projeter et donner une autre forme au réel. L’usage de la raison théorique possède donc une vocation pratique.
Nonobstant l’ambiguïté sémantique peut être surmontée lorsque nous appréhendons le concept de Smart City dans son extension, comme un englobant des prédicats qu’il contient et dont la somme toujours changeante tend à préciser davantage le sujet. La Smart City, par son unité systémique fondamentale n’est jamais détachée de la moindre parcelle de la totalité à laquelle elle est confrontée, qu’elle ne fait qu’exprimer dans un effort continu d’élargissement du concept en une somme exponentielle d’attributs : écologique, sécuritaire, indestructible, connectée, économique, etc. La Smart City n’échappe donc pas à la contingence bien qu’elle souhaite répondre aux contraintes de l’imprévisible. Ceci justifie sans doute pourquoi elle se veut, face aux circonstances extérieures, sans cesse redéfinie puisqu’elle souhaite incarner les réponses des hommes face aux risques auxquels la Cité est exposée. Comme le précise Hegel : « La contingence est la même chose que la nécessité extérieure, c’est-à-dire qu’elle est une nécessité qui remonte à des causes qui ne sont elles-mêmes pas autre chose que de simples circonstances extérieures.5 » La situation de la ville se complique lorsque nous réfléchissons à son fonctionnement.
Incontestablement les consommations d’énergies liées aux besoins des hommes et à l’alimentation des villes sont considérables et influent sur la définition même d’une Smart City. D’autant que, ces consommations excessives sont notamment responsables de 70 pour cent des émissions de gaz à effet de serre qui génèrent des problèmes de santé dont certains, plus graves, ont accéléré l’augmentation du taux de mortalité des individus ou une dégradation de la qualité de vie.
Conséquemment, dans un souci d’économie et de préservation de l’environnement, certains proposent que la ville de demain dispose d’un réseau énergétique optimal afin de réduire les gaspillages. Selon eux, une ville est capable d’intégrer une stratégie multiforme susceptible de produire des énergies propres (via le photovoltaïque, l’hydroélectricité ou encore l’éolien) tout en réalisant une économie d’énergie (un maximum d’énergies renouvelables). En somme, la contrainte ou confrontation avec le Réel impose donc sa forme au concept. Conformément à ce qu’en pensait Hegel, lorsqu’il faisait de l’Idée le Réel et du Réel l’Idée. Ce qu’exprimera à son tour Benvéniste pour expliquer que ce sont les liens entre les mots et les choses qui sont arbitraires et non les mots mêmes. « Pour le sujet parlant, il y a entre le langage et la réalité adéquation complète : le signe recouvre et commande la réalité ; mieux il est cette réalité.⁶ » Le langage est donc l’expression de la pensée « Par conséquent, l’intelligence, en se remplissant de mots, se remplit aussi de la nature des choses.⁷ » Les synergies doivent donc se combiner de manière idéale afin de produire une ville saine où il fait bon vivre. Certaines communes n’ont pas attendu. Progressivement elles ont intégré des problématiques de Smart Cities à leurs politiques territoriales et ont fait des choix stratégiques notamment en matière d’énergie, d’éclairage et de transports. La Smart City n’est pas une ville qui va surgir dans le paysage bucolique, elle est aussi la ville améliorée : la ville existante qui est aménagée de telle sorte qu’elle intègre les exigences ou normes de la Smart City.
Les Smart Grids⁸ ou réseaux énergétiques intelligents, ont fait leur apparition afin de fournir des solutions pour ajuster les moyens de production aux besoins de puissance et de consommation. Ces moyens de production mutualisés reposent sur des sources d’énergies renouvelables ou de récupération. La Smart City se veut donc une proposition de gestion de l’énergie créatrice d’énergies. En définitive, les Smart Grids apportent une gestion optimisée des réseaux (par exemple de l’eau⁹), de la flexibilité et de l’efficacité énergétique aux utilisateurs des bâtiments. Plus encore, l’expérience confirme que pour maximiser les fonctionnalités des Smart Grids et réussir la transition énergétique, il est nécessaire de faire converger les mondes de l’énergie et du numérique. La Smart City désigne, pour certains, l’expression de cette correspondance.
Toutefois pour mieux appréhender le concept de Smart city, il suffit d’observer comment dans une démarche de marketing intensifié par les exigences du marché, les territoires, les entreprises, et les acteurs du secteur s’emparent du sujet et s’efforcent de communiquer en intégrant dans le discours des anglicismes qui en font un concept à la mode, qui passe les frontières et est en permanence repensé car re-formulé. Car chaque ville veut s’approprier ce concept et lui donner une orientation ou connotation particulière – bien souvent déterminée par l’emplacement de la ville (près de la mer, une montagne, sur une île) – et les contraintes spécifiques ou risques auxquels elle est exposée.
Toutefois comment l’écosystème peut-il influer le changement de modélisation d’une ville? Pouvons-nous dire que le chiffre ou les statistiques font, en la matière, autorité ?
L’écriture de la ville passe par l’analyse de données afin de réaliser un projet conforme aux objectifs à atteindre. Mais la Smart City est en perpétuelle évolution car elle doit en permanence intégrer des critères qui en change continuellement le plan. Même si elle incarne la sédentarité elle se veut en perpétuelle transmutation car elle doit se conformer aux exigences des normes de sécurité, aux désirs des hommes. Elle est dynamique et se caractérise par une mobilité créative constante. Tout comme l’explique Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques le paysage urbain évoque surtout une rythmique, toute en musicalité parce que la ville est un espace de « mise en tension » qui permet d’augmenter la réalité en donnant son efficience à une profusion de possibilités.
De fait, la population urbaine est passée durant le XXe siècle de 220 millions à 2,8 milliards d’habitants et en 2050 plus de 70 pour cent de la population mondiale vivra dans des métropoles ou mégapoles. Les statistiques ne peuvent laisser indifférents10. Elles dictent les orientations. Les chiffres « parlent » et impactent les décisions qui se calent sur les contraintes chiffrées et norment les choix. Ces chiffres qui étayent les effets d’annonce désignent ainsi un ensemble de signes qui suscite le questionnement sous-tendent parfois un discours alarmiste, motive l’imaginaire et l’inventivité indispensables à l’émancipation des technosciences. Les chiffres justifient l’efficacité technique, qui elle-même sert le moyen d’accéder à une fin. Elle se veut utile. Toutefois, la réussite de la technique s’obtient au prix d’une économie de moyen pour un maximum d’efficacité. Certes la technique modifie les conditions de vie mais aussi impacte les façons de penser. D’autant qu’avec la Révolution industrielle 4.0¹¹ les performances techniques et la confluence entre l’Internet et l’I.A ont multiplié les possibilités d’améliorer la qualité de vie, la santé en proposant un autre modèle économique.
Ce constat mathématique¹² sur la concentration d’individus sur un périmètre restreint met en évidence d’autres facteurs – que ceux évoqués précédemment – auxquels la Smart City va notamment devoir faire face : la mobilité, la sécurité, la concentration des besoins, etc.
– La question de la mobilité a bien rapidement pris une avance sur les autres sujets car elle touche à la nécessité de répondre à deux exigences : se déplacer sans difficulté et écologiquement. Les municipalités sont soucieuses de fluidifier le trafic urbain et périurbain mais aussi de préserver la santé des usagers. La ville devient le lieu de l’entre-expression des réseaux de transports (bus, trams, métros, etc.) et des réseaux piétons (zone piétonnes et trottoirs interactifs).
Dans de nombreuses villes intelligentes sont utilisés des capteurs embarqués afin de surveiller certains modèles de trafic routier et de zones d’embouteillages courantes afin d’améliorer les conditions de circulation. Les données collectées peuvent simplement mettre en évidence des dysfonctionnements et les solutions peuvent ainsi être trouvées afin de répondre au cas par cas aux réalités de terrain. Les technologies intelligentes permettent aussi de repérer et de pourvoir à l’éventuelle détérioration des équipements comme les feux de signalisation et les panneaux lumineux pour les piétons. Elles quantifient aussi l’effet du trafic sur l’environnement.
– La concentration élevée du nombre d’individus au cœur des villes pose aussi des problèmes d’insécurité. Les villes intègrent donc la demande sécuritaire des habitants, c’est pourquoi la vidéo surveillance, par exemple, est en plein essor. La cybersécurité connait également une réelle évolution avec l’intégration de technologies de reconnaissance faciale à ces caméras, pour l’identification d’individus suspects ou dangereux. En plus de la reconnaissance faciale, les caméras de vidéosurveillance dernier cri sont également équipées de détecteurs de mouvements et de fumée, et pourvues d’alarmes incendie. Ces villes envisagent de s’équiper de « lanceurs » d’alarme afin de réduire le temps d’intervention des services de secours. L’installation de boutons d’alarme fixes à travers la ville facilitera aux forces de l’ordre le repérage précis de leur lieu d’intervention et de diriger la circulation à l’aide des technologies intelligentes pour arriver plus rapidement à destination.
Bien d’autres idées sont mises en application et améliorent la sécurité publique.
– La Smart City projette d’offrir des conditions de vie optimales réunies dans un habitat totalement adaptable conciliant efficacité énergétique et confort thermique en vue du bien-être des résidents. Elle envisage de changer d’allure avec des architectures mêlant le verre et le vert afin de manifester le désir de transparence et le besoin d’accorder une place prépondérante aux végétaux. Si les espaces sont reconsidérés avec une verticalité favorable à la construction de nombreux logements, elle ouvre aussi à la création de jardins suspendus. Un visuel qui semble alors incarner la quête d’un certain retour à la nature par l’entremise d’une culture¹³ et par une hyper végétalisation des façades, des espaces communs.
Par ailleurs, l’attention portée aux données collectées a pour effet de générer un réaménagement du territoire par la transformation des services et un changement de politique de la ville. Elle tend à faire évoluer le concept de Smart City. La Smart City s’appuie donc sur les technologies et les capacités de l’industrie digitale afin de se réapproprier l’espace urbain et de favoriser chez les citoyens une prise de conscience susceptible de modifier leurs comportements pour qu’ils deviennent coproducteurs des services dont ils ont besoin. A terme, il semble indispensable que les citoyens soient pleinement formés aux nouveaux usages du numérique, non seulement pour qu’ils se familiarisent avec ces nouveaux outils mais aussi pour qu’ils puissent en connaître les impacts sur l’environnement. Par cet apprentissage, les utilisateurs pourront ainsi intégrer les bonnes pratiques afin de faire un usage responsable du numérique.
En conséquence, l’informatique, l’IA et les données14 entrent en jeux et initient l’évolution des raisonnements qui intègrent de plus en plus les menaces à venir afin d’anticiper sur les « risques » ou les catastrophes. Le pouvoir des données recueillies s’impose car elles ne mentent pas. Elles disent une autre réalité et rendent visibles des phénomènes qui ne peuvent laisser indifférents (pic de pollution, nombre d’hospitalisations qui s’ensuivent, qualité de l’air, etc.). Dès lors les ingénieurs et acteurs du territoire se saisissent de ces éléments afin d’influer les politiques de la ville et de formuler15 un projet de Smart City écoresponsable susceptible de devenir pour tous : une évidence.
Mais comme le projet Smart City n’est pas voué à rester théorique, il importe que chacun puisse pragmatiquement s’en emparer afin que les citoyens et habitants des villes puissent lui donner dès aujourd’hui du sens, là où les générations futures lui insuffleront, demain, un dynamisme nouveau.
¹ Cité par Alain Benichou, président d’IBM France, à la mairie de Nice le 10 avril 2012, lors de sa présentation du programme Smart City d’IBM et formule reprise par Jean Haëntjens dans son ouvrage Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes lorsqu’il évoque les multiples enjeux du contrôle des villes.
² « Jamais dans le passé la politique publique n’avait eu affaire à des questions de cette ampleur et recouvrant de telles latitudes de l’anticipation projective. En effet, l’essence transformée de l’agir humain modifie l’essence fondamentale du politique. » Jonas, Le principe de responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique, trad. J. Greisch, Ed. Cerf, 1991.
³ CF. Sommes de logique terministe du XIIIè siècle « dicitur propositio quasi pro alio positio, idest pro conclusione habenda » ; Cf Nicolas de Paris, Summe Metenses, éd. De Rjk, Logica Modernorum II/I. p. 452.
4 Schopenhauer, Aphorisme sur la sagesse dans la vie, Ed. Puf, Coll. Quadrige Grands textes, Paris, 2011, De ce que l’on est, Chap. II, p. 17
5 Leçon sur la philosophie de l’histoire, 1830, p 29.
⁶ Problèmes de linguistique générale, Ed. Gallimard, 1966, I, pp. 52-53
⁷ Hegel, Philosophie de l’esprit, Traduction de A. Vera, Ed. Germer Baillère, 1897, § 463, Remarque, p. 914
⁸ Barthe D, Smart City, smart grid, les défis numériques des EPL Paris, Fédération des EPL, 2016.
⁹ Les systèmes de gestion intelligente de l’eau intègrent notamment des réseaux de distribution intelligents, qui veillent à la disponibilité et à la potabilité de l’eau. Ils permettent aux professionnels du secteur de surveiller, avec précision, la quantité d’eau transportée afin d’attribuer les bons volumes à chaque usage.
10 Cf. CMI, Seban & Associés et IFSTTAR, Innovation et villes durables, repères pour l’action, Marne la Vallée, Advancity, 2015. Danielou Jean, La ville intelligente, état des lieux et perspectives en France, Paris, Commissariat Général au Développement Durable, Etudes é documents, N° 73, Novembre 2012.
¹¹ « De tous les défis multiples et fascinants auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, le plus important est de comprendre et orienter la nouvelle révolution technologique, qui n’implique rien de moins qu’une transformation de l’humanité. Nous sommes à l’aube d’une révolution qui bouleverse déjà notre manière de vivre, de travailler et de faire société. Ce phénomène inédit par son envergure et sa complexité constitue ce que je considère comme la Quatrième Révolution Industrielle. » Klaus Schwab, La quatrième révolution industrielle, ED. Dunod, p. 11.
¹² CF. Caird S, Hudson I, Kortuem G, A tale of Evaluation and Reporting in UK Smart Cities. Milton Keynes, Open University, Faculty of Mathematics Computing and Technologie, 2016.
¹³ « Pourquoi une pelouse ? “Parce que c’est joli, une pelouse”, pourrait répondre le couple. Mais pourquoi les trouve-t-il jolies ? C’est l’aboutissement d’une longue histoire.Les chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre ne cultivait pas l’herbe à l’entrée de leurs cavernes. Aucune verte prairie n’accueillait les visiteurs de l’Acropole athénienne, du Capitole à Rome, du Temple de Jérusalem ou encore de la Cité interdite à Pékin. L’idée de faire pousser une pelouse à l’entrée des demeures privées et des bâtiments publics est née dans les châteaux des aristocrates français et anglais à la fin du Moyen-Age. » Yuval Noah Harari, Homo Deus, une brève histoire de l’avenir. Ed. Albin Michel, p. 72.
14 CF. Guide pratique et notices juridiques à destination des collectivités territoriales et de leurs groupements. Les enjeux du big data territorial, Paris, FNCCR, 2016.
15 CF. Laugier R, La ville de demain : intelligente, résiliente, frugale, post-carbone ou autre, synthèse documentaire, Paris, CRDAL, Ministère de la transition écologique et solidaire et Ministère de la cohésion des territoires, 2013.